Questions internationales, 51 - A la recherche des Européens : N°51 septembre-octobre 2011
- Auteur : Collectif
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- Editeur : Paris : la Documentation française 2011
- Collection : Questions internationnales, num. 51
- Format : 127 p / ill
- Langues : Français
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- Nature du document : documentaire
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Note de contenu :
Dossier : À la recherche des Européens.
Ouverture - Comment peut-on être Européen ?
L'Europe comme idée, comme projet, comme construction.
L'Europe et ses cultures : clichés et clivages.
L'esprit européen comme esprit politique.
Les valeurs européennes en débat.
L'émergence incertaine d'une communauté politique européenne.
Les fondements nationaux de la construction européenne.
Les principaux encadrés du dossier :
L'idée d'Europe : éléments chronologiques.
Petite ou grande Europe : quelles sont les frontières de l'Europe ?
L'affirmation des identités régionales en Europe.
La question turque et sa perception par les Européens : entre méfiance et méconnaissance.
L'opinion publique européenne : artefact statistique et force politique.
Questions européennes :
La politique étrangère de la Finlande : une place nouvelle entre Russie et Union européenne.
Les pays baltes : des voix singulières au sein de l'Union européenne.
Regards sur le monde :
Le renouveau islamique dans le Caucase et en Asie centrale depuis la fin de la guerre froide.
Des économies émergentes aux puissances émergentes.
Les questions internationales à l'écran :
Deux regards sur une ville-monde, Barcelone : Vicky Cristina Barcelona, de Woody Allen, et Biutiful, d'Alejandro Gonzáles Iñárritu.
Documents de référence :
Les avatars de l'idée européenne - extraits de René Sédillot et d'Albert Thibaudet.
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Résumé :
Les Européens : thème apparemment simple, mais qui se complique à mesure que l’on s’en rapproche. Les Européens, il faut les rechercher, parce qu’ils se présentent rarement comme tels, et plus exactement sont d’abord autre chose : appartenance nationale voire régionale, héritage culturel, confession, langue, voire situation sociale les définissent tout autant sinon plus, y compris à leurs propres yeux, que ce qui pourrait être à première vue une simple toponymie.
Peut-être le sentiment d’un long passé, d’une histoire interdépendante sinon commune, marquée par de multiples métamorphoses et plus conflictuelle qu’harmonieuse ? La conscience, après quelques siècles d’isolement suivis de quelques autres siècles de conflits et de découvertes, enfin de domination universelle, de ne plus appartenir qu’à un continent en voie de marginalisation ? qui donc est conduit, voire contraint, à s’unir face aux grands ensembles émergents ? Une identité sans unité, une juxtaposition de civilisations, de religions, de langues, de nations qui doivent se transcender, mais vers quoi ? Les Européens ne sont-ils tels que vus de l’extérieur, perçus par les autres ?
Les quelques décennies de la construction européenne n’ont pas été fondées sur un sentiment européen qui aurait poussé les peuples à se rapprocher en rompant des liens nationaux artificiels, en réalisant une unité longuement contrariée. Tout au contraire, ils ont toujours résisté aux tentations impériales qui voulaient les rassembler par la force. C’est la diversité qui constitue les Européens. Lui superposer une appartenance commune sur une base volontaire a d’abord été une idée, un thème d’utopies et de projets avant de devenir un objectif de la construction de l’Europe.
Faute d’avoir été prioritaire, l’objectif de rassembler psychologiquement et politiquement les Européens dans l’Union ne semble pas près d’être réalisé, même si l’on peut le regretter. On se souvient de la formule du général de Gaulle en 1962 : « Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l’Europe dans la mesure même où ils étaient respectivement et éminemment italien, allemand et français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient été des apatrides, s’ils avaient pensé, écrit en quelque espéranto ou volapük intégrés. » Au surplus, l’Union n’est pas le tout de l’Europe, et divers Européens n’ont pas vocation à, ou ne souhaitent pas, en devenir membres.
Le propos gaullien avait alors suscité une tempête de protestations parmi les partisans de l’intégration européenne. Il paraît banal aujourd’hui – sauf que l’anglais est devenu espéranto, mais comme langue mondiale et non pas européenne. Les peuples européens ne sont-ils pas plus attirés, mondialisation oblige, par le monde extérieur que par eux-mêmes ? Les étudiants ne regardent-ils pas plus du côté des universités américaines que de leurs homologues européennes, qui sont pourtant loin de leur être inférieures ? L’identité européenne, c’est là un défi qui reste à relever.
On ne quitte pas l’Europe en s’intéressant à la politique étrangère finlandaise ou aux pays baltes, membres de l’Union mais aussi voisins de la Russie, autre variante européenne qu’on ne saurait méconnaître. On ne la quitte pas non plus avec « Les questions internationales à l’écran » et le regard du cinéma, mais du cinéma extra-européen, sur Barcelone. On aborde enfin les défis pour l’Europe que constituent d’une part la montée de l’islam, en l’occurrence en Asie centrale et dans le Caucase, et d’autre part le développement des économies émergentes, assez éloignées des modèles européens.
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- Descripteurs : Asie centrale Asie centrale et du Sud Europe expansion de l'islam Finlande islam pays Baltes Union européenne
- Index. décimale : Archives
- Niveau : LYC
- Discipline : Droit/Histoire/SES (Sciences Economiques et Sociales)
Exemplaires (1)
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| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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| 023605 | Archives | périodique | Archives | documentaire | Disponible |